1. Les psychologues écoutent sans rien dire
Les psychologues se contentent-ils vraiment d’écouter leurs patients, en ponctuant les récits par quelques hochements de têtes ci et là, et en marmonnant des petits “hmm…hmm” pour combler les silences ?
Hmm… non ! S’il est vrai que certains psychologues, notamment les psychanalystes, restent assez silencieux, la plupart interviennent souvent dans les séances. Par exemple, pour poser des questions, rebondir sur un point qui semble intéressant à creuser, proposer des liens avec d’autres thématiques. Chaque psychologue a sa façon de travailler, et certaines approches seront plus interventionnistes et directives que d’autres. Parfois même, les silences peuvent être des éléments de travail intéressants en thérapie : ils permettent au patient de se retrouver face à lui-même et favorisent l’émergence d’associations d’idées, de nouvelles pensées, etc.
2. Les psychologues c’est pour les fous
Ce cliché est certainement l’un des grands freins au fait de consulter un psychologue. On se dit qu’on n’en a pas vraiment besoin, que l’on ne souffre pas de maladie mentale comme dans le film « Vol au-dessus d’un nid de coucou ». Mais d’ailleurs, c’est quoi un fou, pour vous ?
Les raisons pour lesquelles les psychologues accueillent des personnes dans leur cabinet sont très diverses : pathologie mentale (pour une petite partie), mais aussi toutes sortes de difficultés (conjugales, professionnelles…), sentiment de solitude, événement traumatique, etc. Parfois, même, c’est le souhait de mieux se connaître à travers la psychothérapie qui donne envie à des personnes de prendre rendez-vous avec un psychologue.
Vous le voyez, lorsqu’on franchit la porte d’un cabinet de psychologue, c’est pour pouvoir parler librement de tout ce qui est important : nos fragilités, nos peines, nos doutes, nos souffrances, nos joies et nos ressources, afin d’être accompagné vers un mieux-être, et une meilleure connaissance de soi.
3. Les psychologues c’est pour les riches
Une psychothérapie ne doit surtout pas être synonyme de galère financière ! Chaque séance a un coût (disons entre 50 et 100€), c’est certain - ce coût sera fixé en amont avec le psychologue, et varie en fonction des professionnels. Mais il s’agit bel et bien d’un investissement que le patient fait par lui-même, pour lui-même: en faisant cet investissement, on s’autorise le droit à un soutien, on s’engage dans une démarche pour soi.
PS : Il est parfois possible de consulter un psychologue à moindre coût. Par exemple, certains psychologues adapteront le prix des séances à des revenus plus faibles. Aussi, les Centres Médico-Psychologiques (CMP), permettent aux personnes de bénéficier de prises en charge psychologiques sans coût financier pour elles. Enfin, certaines mutuelles peuvent couvrir une partie ou la totalité du montant des séances chez les psychologues.
4. Les psychologues, c’est pour quand ça va vraiment mal
Cette idée revient souvent : on sent que ça pourrait nous faire du bien, on en est curieux, mais en même temps, on se dit que “ça ne va pas si mal que ça”... Pourquoi n’accepte-t-on pas ces signaux comme suffisants pour démarrer le chemin d’une psychothérapie ?
Contrairement à la fièvre, il n’y a pas de seuil à partir duquel il est admis qu’il nous faut prendre soin de nous. Ici, il n’y a pas de thermomètre aussi clair ; le thermomètre, c’est vous. Si vous sentez la température monter, que certaines difficultés vous pèsent, que vous avez besoin de parler, ou simplement si vous êtes curieux de débuter une psychothérapie, ce sont des conditions tout à fait suffisantes.
5. Les psychologues sont des charlatans
C’est sûr qu’on peut un peu s’y perdre entre les différentes professions qui proposent des thérapies ! Et puis, difficile de savoir à quel point le professionnel est ‘fiable’… Pour y voir plus clair, vous trouverez juste ici un article sur les différences entre un psychologue, un psychiatre, un psychothérapeute et un psychanalyste.
En France, l’utilisation de certains titres vous garantit un certain niveau académique. C’est le cas des psychologues, qui pour utiliser ce titre doivent avoir un master 2 (Bac+5) en psychologie. Le psychologue doit avoir un numéro ADELI (numéro unique délivré par l’Agence Régionale de Santé après vérification des diplômes et informations du professionnel). Si vous souhaitez vous rassurer sur la réalité du titre du professionnel auquel vous vous intéressez, vous pouvez le faire sur le site annuaire.santé.fr. en renseignant simplement son nom.
Ensuite, la rencontre avec un psychologue est avant tout une rencontre, ce qui veut dire qu’il y a une grande part de « feeling »; fiez-vous toujours à votre instinct, et si vous ne le ‘sentez pas’, ne vous forcez pas.
Enfin, si le professionnel vante une solution miracle en un temps record, ou qu’une ribambelle de témoignages plus élogieux les uns que les autres figurent sur son site, ou tout simplement, si vous trouvez qu’il y a quelque chose d’étrange: ouste, ça sent mauvais !