Ce n’est pas toujours évident de s’y retrouver parmi toutes les psychothérapies dont on entend parler. Entre le jargon des professionnels, les sigles dont on ignore la signification, et les termes aux sonorités semblables, ça peut devenir intimidant.
Cet article a pour but de revenir sur les 4 “familles” de psychothérapies principales, pour que vous puissiez vous y retrouver plus facilement. C’est parti !
Comme la psychanalyse, le postulat sous-jacent aux thérapies psychanalytiques est l’existence de l’inconscient et son importance dans la construction de chacun. Ainsi, on cherche à éclairer le présent à la lumière du passé en émettant des liens entre l’ici et maintenant et des expériences non résolues du passé. En se replongeant dans ses souvenirs, le patient pourra être amené à revivre des conflits irrésolus, à y mettre du sens; ce faisant, il pourra mieux s’apprivoiser par la suite.
C’est un travail qui permet de prendre conscience de notre monde intérieur, des forces qui agissent en nous.
Dans ce type de thérapie, l’association libre est encouragée, c’est-à-dire que le patient est invité à verbaliser tout ce qui lui vient à l’esprit. Le psychologue intervient avec parcimonie, avec une neutralité bienveillante, tantôt pour proposer des liens, tantôt pour revenir sur des points qui lui semblent importants. On est loin d'un dialogue classique !
Ce type de psychothérapie tend à s’inscrire dans la durée - on ne parle pas en nombre de semaines, mais plutôt de mois, ou d’années. C’est un travail en profondeur, qu’il est important de ne pas bousculer: c’est pas à pas que les voiles et les barrages pourront se lever.
Les thérapies cognitivo-comportementales se penchent, d’une part, sur la manifestation cognitive de la souffrance du patient, en cherchant à comprendre les pensées qui l’entourent. D’autre part, on s’intéresse au point de vue comportemental: quels comportements et/ou symptômes en émergent ?
Le double postulat des TCC est le suivant: premièrement, les pensées influent sur les perceptions et les comportements. Deuxièmement, les pensées sont malléables, on pourrait donc les modifier.
C’est pourquoi le psychologue TCC cherche à aider ses patients à prendre conscience des schémas de pensée problématiques, puis il les aide à les modifier.
Ce type de psychothérapie met l’accent sur la guérison des symptômes, afin qu’ils ne soient plus une entrave dans le quotidien des patients. On s’intéresse à l’ici et maintenant des difficultés, à comment assouplir ses pensées pour mieux s’adapter au quotidien. Psychologue et patient sont activement engagés et collaborent pour identifier les difficultés et y remédier. Souvent, le patient aura des tâches à réaliser de son côté, des stratégies de changement à tester, et il en partagera l’expérience en séance. Par ce biais, il pourra mettre en place de nouveaux apprentissages qui l’aideront à envisager et traiter les situations difficiles quand elles surviennent.
Les TCC appartiennent aux thérapies dites “brèves” - un nombre de séances pourra être fixé au début de la thérapie, à une fréquence régulière. En général, ces thérapies durent entre plusieurs mois et un an.
La spécificité des thérapies systémiques tient au fait qu’elles prennent en compte le patient dans son environnement, c'est-à-dire dans l’ensemble des systèmes où il interagit et où la problématique se pose.
Au sein d’une thérapie systémique, on pourra se pencher sur les interactions entre les membres de la famille, au sein du couple, entre amis, ou au travail. Ainsi, les difficultés rencontrées par le patient sont appréhendées à la lumière du contexte dans lequel elles émergent. De plus, la construction de chacun serait influencée par son histoire, qui elle-même est liée à l’histoire familiale, à minima sur une génération.
Ayant analysé les interactions entre le patient et son groupe d’appartenance, le psychologue peut proposer des observations ou des modifications dans ces relations. C’est donc en misant sur le changement du système en question que le psychologue cherche à soulager la souffrance du patient.
Cette approche est souvent utilisée dans les thérapies de groupe (comme les thérapies familiales), mais peut également apporter une richesse dans le cadre de thérapies individuelles, puisqu’elles permettent une meilleure compréhension du vécu du patient.
Au cœur de l’approche existentielle (humaniste) se trouve la question “qu’est-ce que cela signifie d’être humain?”. Cette approche thérapeutique, guidée par la philosophie, replace la condition humaine au centre, en prenant appui sur des questions qui lui sont inhérentes telles que: “Quel est notre rapport à l’autre ? “ou “Quel est le sens de notre vie ?”.
Naturellement, ces questions peuvent être sources de difficultés, d’angoisse, de tristesse. Plutôt que de les fuir, la psychothérapie existentielle invite à s’y confronter, à se pencher sur soi, pour pouvoir se comprendre, se responsabiliser, et ainsi, aller de l’avant. On se penche sur l’instant présent et il ne s’agit pas tant de ‘guérir’, mais plutôt d’être en mesure de se créer une vie authentique, dans laquelle on se retrouve, d’ouvrir la voie à des changements libérateurs. Dans cette approche, la relation entre le psychologue et son patient est égalitaire et non directive - à travers son écoute, des questions ponctuelles, la reformulation, le psychologue s’inscrit comme un facilitateur du cheminement.
Chacune avec leurs spécificités, les différentes psychothérapies cherchent toutes à venir en aide à des patients faisant l’expérience d’une souffrance. Toutes se déroulent dans un cadre précis, qui sera à définir avec le psychologue: le lieu, les modalités, la durée et la fréquence des séances.
Ps - cette liste est (loin!) d’être exhaustive, il existe des centaines de types de psychothérapies différentes. Ici, l’attention a été portée sur les plus courantes.
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