“Mais alors, est-ce que vous savez, à peu près, combien de temps ça va prendre ?”
“Combien de séances il faut, pour que ça commence à aller mieux?”
C’est une question qui est très souvent posée, avant, ou après la première séance.
Et c’est normal ! Lorsqu’on entreprend une démarche, qu’on s’investit dans ce processus, il est légitime de se poser des questions. De s’assurer que cela “va marcher”.
Et, un peu comme des antibiotiques, de savoir pendant combien de temps il faudra prendre ce traitement.
Et en même temps, cette recherche de temporalité, de vitesse, d’éléments concrets par rapport à la durée peut faire perdre de vue le plus important : le chemin.
En effet, le travail en psychothérapie ne fonctionne pas selon une équation
traitement x temps = résultat attendu
L’idée serait plutôt de se laisser vivre cette expérience, en commençant à s’observer, en étant attentif à ce qui bouge. D’ailleurs, ce n’est pas toujours ce à quoi on s’attend.
C’est une aventure dans laquelle on s’embarque, et dans laquelle on ne sait pas toujours bien ce qu’on va trouver, et qui, par définition, rend sa durée imprévisible.
Mais je crois qu’il est important de rappeler, aussi, que ce n’est pas parce qu’une psychothérapie peut s’étaler sur un temps long, plusieurs mois, voire plusieurs années, que cela signifie que l’on commence à sentir des changements qu’au bout de ce temps long.
Un travail psychothérapeutique est un chemin, une aventure, au cours de laquelle on apprend à se connaître, à se comprendre, et à se déployer.